Ode à la gent féline

J'avoue volontiers une addiction tout à fait déraisonnable, celle à mes compagnons félins. Les vacances et l'éloignement de ma chère tribu me rendant nostalgique, voici un petit post pour rendre hommage à mes petits amis à quatre pattes.

Je ne reviendrai pas sur Mickette, présente sur presque toutes les photos du chantier. On pourrait presque jouer à "où est Charlie ?" version Mickette. Elle me suit partout depuis ce jour d'hiver où je l'ai prise dans mes bras petit chaton et rapporté à la maison. Elle est restée perchée sagement sur mon épaule en ronronnant le long de 5 kms en voiture qui me séparaient de la maison. 

Je ne reviendrai pas non plus sur Tinou et Nala, dont la photo est postée plus bas et qui s'incrustent elles aussi sur pas mal de photos du jardin. Deux soeurs orphelines et affamées recueillies chatons dans le parc. Elles y ont depuis installé leur résidence sous la forme d'une petite cabane à chat. Il m'est absolument impossible de passer plus de deux minutes assise dehors sans en avoir une accrochée dans le dos et l'autre sur les genoux. Je jardine généralement avec un chat perché sur les épaules. :-) C'est très pratique.

Il reste à présenter mes petites rouquines. Dire qu'à l'origine je ne voulais pas de minettes. Au final, je n'ai que des demoiselles, toutes avec un caractère bien trempé. Il y a deux ans, une minette perdue a attéri chez nous. Grace au collier, ses propriétaires ont pu la retrouver et venir la chercher. Mais quelques jours plus tard, ses deux petits chatons roux d'à peine deux mois erraient autour de la grange, abandonnés et pleurant en quête de nourriture... Ce sont des mois de patience qui ont été nécessaires pour apprivoiser ces deux petites sauvageonnes. Des heures passées près d'elles à leur parler, les regarder, communiquer avec elles. Avec Lili, la plus hardie, les choses sont allées assez vite. Sa soeur Aslane a mis des semaines de plus avant de me faire confiance. Il en est ressorti un lien unique et très fort entre nous. 

Les deux soeurs, ma douce et fantasque Aslane en haut et Lili, petit démon gentil en bas :

Avant que je n'ai le temps de les faire opérer, elles ont donné naissance chacune en même temps à deux portées. Je ne pouvais pas les priver complétement de leurs chatons et j'ai donc gardé une petite isabelle à Aslane, Minnie et une petite rouquine à Lili, Zélie.

Minnie (ci-dessus), un an et des brouettes, est jolie comme un coeur mais avec un caractère de cochon. Elle est sauvage, indépendante, craintive et caractérielle. Elle aime les caresses mais seulement quand elle l'a décidé. C'est à dire pas souvent. :-)

Zélie, sa cousine, a le même âge. Elle est d'un beau roux foncé avec une grande tache blanche sur le poitrail. C'est un amour de chat. La douceur et la tendresse incarnées. Cette petite princesse n'a pas un atome de malice en elle. Elle ne pense qu'à ronronner et faire des calins.

Comment expliquer à des gens qui n'aimeraient pas les chats à quel point ces bestioles sont merveilleuses, fascinantes, intelligentes et à quel point la fidélité à l'humain qu'elles ont choisi est forte. Mes belles me suivent partout, m'attendent le soir quand je rentre, font un cortège à la voiture, me couvrent de tendresse, de ronrons, de léchouilles.

Une amie très chère m'a offert un magnifique livre qui m'accompagne pendant cette semaine de vacances. Qui sait que le grand écrivain américain William Burroughs était un amoureux fervent des chats ? Ces quelques pages me ramènent par la pensée aux miens qui attendent sagement que je retourne à eux. Je suis certaine qu'ils ne doutent pas un instant du fait que je vais revenir et que je serais incapable de les abandonner

Un petit passage : "Je ne me souviens pas exactement quand Rusky vint la première fois à la maison. Je me rappelle que j'étais assis sur une chaise près de la cheminée ; il me vit à moins de vingt mètres de distance et il se précipita, il émit ces petits gémissements que je n'ai jamais entendu chez un autre chat, sauta sur mes genoux, se blotissant et ronronnant, mettant ses petites pattes sur mon visage, me disant qu'il voulait être mon chat". W. Burroughs, Entre chats.

S'il est une chose certaine, c'est que ce sont eux qui nous choisissent et pas l'inverse. "On ne possède pas un chat, c'est lui qui vous possède" pour citer Françoise Giroud. On ne pourrait pas mieux résumer.

Comments

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C'est beau, merci. Bisous.