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Place des marronniers
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  • Bienvenue place des marronniers aux amateurs de vieilles pierres, de lieux chargés d'histoire, de vieux papiers, de bricolage, de jardinage et... de félins ! Puisse ce blog vous faire aimer cette demeure autant que nous.
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14 février 2009

Une page d'histoire - 1733-1760, les du repaire de Livron

Si l'on ne sait que peu de choses de Gabriel du Repaire de Livron, en revanche, son épouse, Jeanne du Mas, apparait dans de nombreuses pièces d'archives. Le 1er mai 1751, elle constitue une rente de 600 livres tournois à Pierre Dumas, prêtre, sans doute pour que ce dernier dise des messes pour son défunt mari. Dans les années 1750, elle se trouve impliquée dans une sordide affaire qui rendit notre village célèbre dans tout le pays : le procès du curé Durand Chambon, accusé par ses paroissiens de mœurs peu catholiques ! Ainsi, que le prouve le mémoire ci-dessous, c’est Jeanne, dame de Livron, qui tirait les ficelles de l’affaire, organisant dans notre maison de nombreuses réunions secrètes.

P1010040

Jeanne vivait dans la maison avec Catherine de Fonpitou, sa petite fille et plusieurs serviteurs, valets et femmes de service. Je ne résiste pas à vous livrer le témoignage, certes un peu long mais fort instructif et croustillant, de Catherine Lacheze, femme de chambre dans notre maison, questionnée sur sa maîtresse dans le cadre du procès contre le curé Durand Chambon en 1759 :

Quelques jours avant que le curé rentre de Paris, elle a vu la demoiselle de Lagarde venue dîner chez la dame de Livron. Celle-ci a dit a la dame de Livron qu’elle ne pouvoit se retracter de ce qu’elle avait déposé contre le curé devant l’official de Périgueux. Le vicaire luy auroit dit de soutenir ce qu’elle avoit déposé sans quoy elle s’exposerait à être pendue. A vu aussi le samedi d’après l’octave de la fête dieu dernier bernarde souillac et léonarde labarbarie chez la dame de Livron a 5h du matin. La servante a répondu que la dame de livron se facheroit si on interrompait son sommeil. Elle est montée dans la chambre réveiller la dame qui luy demanda de les faire entrer et d’ouvrir les contrevents des fenêtres et fermer la porte de sa chambre quand elles seroient rentrées. Etant dans la cuisine elle attendit six heures du matin que les dames s’en aillent. Quand elles descendirent dans la salle, elles tenaient de l’argent dans la main et s’arreterent pour compter de l’argent. Le lendemain, sont revenues vers huit heures du matin et trouvèrent la dame de Livron dans la salle et furent se promener avec elle dans son jardin où elles demeurèrent une heure a causer avant de se retirer une lettre à la main. Dit de plus que la dame de Livron a donné de l’argent à la jeanette de Goursat pour quelle dépose contre le curé. A entendu dire plusieurs fois à sa maîtresse qu’on verroit le curé pendre et bruler dans la place de Beauregard et qu’elle se faisoit un plaisir de le dire à tout le monde. On parlait mal de luy chez la dame de Livron quand il étoit à Paris. La dame de Livron la traitoit de gueuse et luy disait des injures en la menacant de renvoyer si elle prenoit le parti du curé, ce qui advint.

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Commentaires
H
"tain, les querelles de voisinages, ça déconnait pas à l"époque !!!
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