Une page d'histoire : de 1760 à 1802, les de Royère de Peyraux
En 1802, ce sont Léonarde Coux, veuve de Royère Peyraux, et ses trois filles, Elisabeth, Flavie et Claire de Royère Peyraux qui échangent la maison avec le sieur Jaussein contre un moulin au Lardin.
Jean Gabriel de Royère, époux et père des susdites, a été emprisonné à Sarlat avant d'être executé en 1794. Ses deux fils, pour échapper aux violences révolutionnaires, ont choisi, pour leur part de s'enfuir à l'étranger. A leur retour, ils seront les instigateurs de l'industrialisation au Lardin puisque, avec le chevalier de Rastignac, ils seront les premiers à tenter d'exploiter les gisements de charbon de la vallée.
Les de Royère, seigneurs de Peyraux, sont implantés sur la paroisse de Bersac depuis le moyen age et sont propriétaires du chateau de Peyraux. Leur domaine s'étend sur les paroisses de Bersac et saint Lazare essentiellement, territoire sur lequel ils sont seigneurs directs et hauts justiciers. Dominique de Royère, comte de Peyraux, fait l'acquisition en 1760, pour 14 254 livres tournois, du tenement de Beauregard dont il devient seigneur foncier ; notre maison est alors le centre du fief. Un arpentement des possessions des de Royère dans la paroisse de Beauregard nous décrit ainsi la maison dans les années 1770 :
"Plus une maison, cuvier, cave, eyraux, écurie, cour, jardin et enclaux à Beauregard, le tout provenant de la dame de Livron, confrontant du côté du levant au chemin de Beauregard au Pechauguy, du midy et couchant a autre chemin du Pechauguy à la hale dudit Beauregard, du couchant a la terre et enclaus de la demoiselle Daspas du Gourg, muraille et tertre entre deux, du nord et couchant à la maison et cour du sieur curé, encore du nord et du couchant avec l'esglise dudit lieu, ruelle entre deux, encore du nord au chemin dudit lieu à Peyraux"